Billet d’humeur d’un homme hétérosexuel, “déconstruit” de plus de cinquante ans !
Depuis plusieurs publications, je m’étonne du silence assourdissant d’un certain nombre de “pseudos révolutionnaires féministes” qui s’abaissent à vociférer, dénoncer et cracher sur la masculinité “déconstruite” autour d’un barbecue sous prétexte de combattre les violences faites aux femmes. Des propos qui font le bonheur des médias, des réseaux sociaux (pour le meilleur et le pire), de nos humoristes et des "Gens” qui, autour d’une “Suze” au café du commerce vivifient leurs conversations en riant.
Déjà citées dans mes post précédents, je m’éviterai d’aggraver l’arthrose naissante de mes doigts sur ce clavier en écrivant mon billet. Que font-elles concrètement ? Qu’obtiennent-elles ? Servent-elles vraiment la cause ? Le doute me redoute ! Pendant ce temps-là des femmes iraniennes défient la police des mœurs quotidiennement pour bruler leurs voiles en place publique au risque d’être lapidées, décapitées, jugées mortellement ou enfermées dans le “meilleur des cas” pour retrouver cette liberté de disposer de ce droit fondamental de vivre libre et dévoilées. Elles, elles ne “Buzz” pas. Merde, ça suffit !
Pour apaiser mon désarroi, je suis tombé sur cette vidéo d’une version persane de “Bella Ciao” absolument bouleversante que je vous propose ! Mais connaissent-elle-même l’origine cette musique yiddish née en Italie dans les années 30 ?
C’est l’histoire d’une fille d'un violoniste ambulant qui apprend cette chanson par sa grand-mère. En travaillant dans les rizières, elle fredonne souvent cet air avec les autres saisonnières qui œuvrent à ses côtés toute la journée, le dos courbé et les pieds dans l'eau sous le regard de surveillants. Une révolte gronde et à cette mélodie naissante toutes ajouteront des paroles révolutionnaires. La jeune fille s'engagera ensuite dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale pour combattre le fascisme. Ce n'est qu'en 1944 que les paroles commencent vraiment à ressembler à celles qu'on connaît aujourd'hui et “Bella Ciao” s’imposera comme l'hymne de la résistance italienne et deviendra le chant de toutes les résistances, des luttes contre l'oppression et l'espoir de liberté. Or, des femmes courageuses ont pratiqué la résistance pour lutter pour les droits des femmes, la vraie ! Pas celle qui tangue entre le choix des causes polémistes invectivées pour satisfaire des libidos politiques et carriéristes.
Parmi elles : “Olympe de Gouges”, considérée comme l'une des pionnières du féminisme français qui consacrera toute sa vie au combat pour les droits des femmes; “Angela Davis” qui, après avoir rejoint le mouvement des Black Panthers en 1967, n'aura de cesse de militer contre le sexisme d'une partie du mouvement nationaliste noir américain en s’imposant comme leadeuse charismatique et volontaire ; “George Sand”, écrivaine farouchement indépendante et éprise de liberté qui choquera en affirmant des positions anti-mariage et anticléricales tout en refusant de se conformer à l'idéal féminin imposé alors par les hommes, le cigare ou la cigarette en bouche en public ; “Hubertine Auclert”, surnommée "la suffragette française" qui a toujours eu l'esprit rebelle. Fervente républicaine, elle fonde en 1876 la société des droits des femmes qui devient sept ans plus tard le suffrage des femmes pour qu’elles obtiennent enfin le droit de vote ; Nous pourrions rajouter, Mary Wollstonecraft, Louise Weiss, Maud Wood Park, Eva Perón, Sojourner Truth, SImone Veil, Gisèle Halimi et tant d’autres.
Il semble qu’une vraie prise de conscience s’opère dans l’opinion publique sur cette lutte de la jeunesse iranienne pour la liberté, femmes et hommes confondus. Tiens, tiens, tiens ! Il est donc temps pour nos opportunistes féministes “déconstruites” de suivre le sens du vent et comme il tourne, soudainement, elles daignent respecter la minute de silence lors de la rentrée parlementaire d’hier proposée à l’Assemblée nationale sur le sujet et applaudir frénétiquement sur les bancs ces courageuses combattantes. C’est mieux pour l’image. Ridicule !
“Le féminisme ne se résume pas à une revendication de justice, parfois rageuse, ni à telle ou telle manifestation scandaleuse ; c’est aussi la promesse ou du moins l’espoir, d’un monde différent et qui pourrait être meilleur” - Benoîte Groult
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